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Sphère d’activité

Les produits minéraux non métalliques

En 2002, le Québec recensait 16 000 travailleurs dans le secteur des produits minéraux non métalliques. Celui-ci se divise en pas moins de huit industries classées selon leurs produits spécifiques, à savoir, notamment, le ciment, les produits en béton, le béton préparé (l'industrie la plus importante), les produits en argile, les abrasifs et la chaux. On y traite différentes matières non métalliques qui, une fois extraites du minerai, entrent dans la composition du verre, du ciment, de la céramique ou encore de la brique. Ces produits sont ensuite utilisés pour la fabrication d'équipement sanitaire destiné aux salles de bains, d'objets de verre, de vitrines de protection autour des patinoires, d'engrais, de sels de déglaçage et même pour la construction de routes.

Fortement influencé par les besoins de la construction et de la rénovation – où les normes de durabilité ont été resserrées et où les critères d'esthétique sont devenus plus importants –, ce secteur est soucieux d'offrir des produits qui répondent aux exigences de la clientèle d'ici et d'ailleurs. Car une grande partie de la production est effectivement exportée, notamment le ciment qui alimente le marché américain.

Bien que les travailleurs du secteur doivent, aujourd'hui comme hier, posséder une bonne forme physique, certains aspects du travail ont cependant changé avec le temps. Il suffit de penser aux tailleurs de pierre – particulièrement recherchés pour la restauration de bâtiments historiques tant au pays et qu'à l'étranger – : grâce aux outils numériques utilisés pour la coupe de pierre, bien moins lourds que les outils traditionnels, il est dorénavant possible aux filles de se faire une place dans ce secteur depuis toujours constitué d'hommes seulement.

La silice, considérée comme le minéral non métallique le plus versatile, représente une fierté pour le Québec qui en est le principal producteur au Canada. La silice est utilisée principalement dans la fabrication du verre et de la céramique ainsi qu'en métallurgie (sable de moulage) et dans l'industrie automobile (pneus plus mordants sur la glace). Dernièrement, Silicycle, une entreprise québécoise, lui a trouvé d'autres applications dans les domaines pharmaceutique et pétrochimique.

La modernisation des équipements du secteur a eu pour conséquence d'augmenter la productivité et de réduire la consommation énergétique. Les préoccupations environnementales évoluent et cela se ressent tout spécialement dans l'univers du béton. C'est ainsi que le projet EcoSmart, qui renouvelle le procédé de fabrication du béton, a vu le jour dans le but de réduire les émissions de CO2 qui est reconnu pour le rôle qu'il joue dans l'effet de serre. En remplaçant une partie du ciment, utilisé dans l'élaboration du béton, par des liants supplémentaires, la pollution en est réduite d'autant, et ce nouveau matériau trouve preneur chez certains clients sensibles à la cause environnementale. Par ailleurs, grâce à l'injection de microscopiques bulles d'air, le béton d'aujourd'hui résiste aux effets des gels et dégels répétés que subissent les routes au Québec.

L'industrie du béton, comme celle des autres minéraux non métalliques, exige enfin que les travailleurs soient polyvalents pour pouvoir suivre les progrès technologiques. Ils sont donc tenus de se recycler et de s'adapter aux derniers procédés de fabrication. Ils doivent aussi participer à la création de nouveaux produits, adaptés non seulement aux préoccupations économiques des consommateurs, mais également aux valeurs écologiques de plus en plus présentes et de plus en plus importantes dans notre société.

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