Les produits et procédés chimiques

Le secteur des produits et procédés chimiques se porte bien au Québec, mais les défis à relever sont nombreux, notamment pour pouvoir faire face à la concurrence des manufacturiers asiatiques.

En ce qui concerne l'industrie du plastique, on se réjouit du fait qu'apparaissent continuellement de nouvelles applications de cette matière et qu'elle en remplace toujours plus d'autres. Mais, si elle veut demeurer compétitive, l'industrie québécoise doit absolument moderniser ses équipements pour accroître sa productivité, et proposer des produits à valeur ajoutée pour développer ses créneaux propres. Par ailleurs, à cause de l'automatisation incontournable de la machinerie, les tâches des travailleurs évoluent beaucoup et ceux-ci doivent améliorer leurs compétences techniques quand ils sont amenés à occuper des postes de machiniste, de mouliste, de mécanicien d'entretien, d'électromécanicien, etc.

Le travailleur du plastique, quelles que soient ses responsabilités, doit donc mieux comprendre le fonctionnement des équipements et le comportement de la matière, afin d'être mieux à même de résoudre les problèmes qui se présentent dans l'entreprise. C'est en développant ce genre de compétences que l'industrie du plastique québécoise va pouvoir se démarquer par rapport aux compétiteurs chinois.

Les compétences interpersonnelles sont tout aussi importantes dans un contexte où l'organisation du travail est amenée à changer régulièrement. Avec l'arrivée prochaine de nouveaux procédés déjà implantés en Europe, comme le moulage par compression ou l'injection à extrusion de plastique et de bois, les travailleurs vont devoir avoir l'ouverture d'esprit nécessaire pour bien fonctionner en équipe et la capacité d'apprentissage leur permettant de s'adapter à tous ces changements.

Au sein de l'industrie du raffinage et de la pétrochimie, un secteur de compétences doit nécessairement se développer : celui de la recherche. Au cours des prochaines années, il faudra en effet développer une forme d'énergie alternative plus propre que le pétrole et, si possible, renouvelable. De plus, il va falloir poursuivre l'adaptation des équipements pétrochimiques actuels, afin qu'ils correspondent aux normes visant à limiter la production de gaz à effet de serre.

Du point de vue technique, les équipements continuent d'évoluer. Ainsi, par exemple, le contrôle des installations pétrolières se fait dorénavant à distance. Même si cette modernisation a été entreprise il y a plus de dix ans, les travailleurs doivent continuer à améliorer leurs compétences, afin de mieux diriger les appareils de gestion des procédés, les installations à contrôle électrotechnique, etc.

Par ailleurs, la formation des tuyauteurs industriels et des mécaniciens de machines fixes devra s'ajuster davantage aux besoins de l'industrie, pour éviter que ces travailleurs aient tout à apprendre dans leur milieu de travail. C'est donc à l'école que des améliorations vont devoir être apportées. Pendant ce temps, l'industrie des cosmétiques est en pleine ébullition. Avec une croissance annuelle des ventes de 6 %, il faudra pousser les recherches pour pouvoir mettre au point de nouveaux produits.

Du côté de l'industrie du caoutchouc, la priorité est au développement des nouveaux créneaux technologiques dont l'industrie a besoin pour préserver sa part de marché. Il va donc falloir promouvoir l'industrie du caoutchouc auprès des chimistes et des ingénieurs, de manière à pouvoir profiter de leurs compétences dans un contexte d'innovation permanente.

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