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Le textile

Le textile sous toutes ses formes est omniprésent dans la vie de tous les jours et pas seulement dans les vêtements! On s'en sert pour le drainage, la filtration, etc., et certains textiles auraient même des propriétés de type antiseptique, anti-odeur ou d'autres encore. Dans l'industrie textile elle-même, on distingue trois différents niveaux de production : la fabrication du fil, le travail avec le fil (tissage et tricotage) et le contrôle des procédés de production. Faisant face à une concurrence internationale de plus en plus importante, l'industrie québécoise du textile, principalement concentrée dans quelques régions (Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Montérégie et Montréal), met l'épaule à la roue pour résister à la pression que représentent pour elle les prix de vente de plus en plus bas et la main-d'œuvre bon marché de ses concurrents, ainsi que les nouvelles avancées technologiques.

Soucieuse d'augmenter la productivité tout en diminuant les coûts de production, l'industrie du textile voit ses procédés de fabrication évoluer et le travail des ingénieurs spécialisés prendre une place prépondérante. En plus de veiller à la gestion de la qualité et au respect des normes de protection de l'environnement, ils améliorent les plans de production et les procédés de fabrication pour que la transformation se fasse de la meilleure manière et au moindre coût, et ils travaillent au développement de nouveaux produits.

Selon le Comité sectoriel de main d'œuvre de l'industrie textile du Québec, « le manque d'attrait envers le secteur serait l'une des principales causes des difficultés que rencontre l'industrie en matière d'embauche et de formation ». Les entreprises ont en effet de la difficulté à recruter du personnel et cette pénurie peut aller jusqu'à nuire au bon fonctionnement des usines. « D'autre part, les organismes de formation doivent eux-mêmes faire face au manque d'intérêt des jeunes pour les métiers reliés à l'industrie du textile et ils ont du mal à constituer des groupes suffisamment nombreux pour dispenser les programmes de formation existants ». Malgré cela, les établissements d'enseignement poursuivent leurs efforts afin de s'adapter aux réalités du marché, car l'industrie a vraiment besoin de travailleurs qualifiés (que leur formation soit de niveau professionnel, technique ou universitaire), d'autant plus que le contexte économique et la concurrence internationale font en sorte que l'on se tourne vers des produits haut de gamme ou à valeur ajoutée.

Malgré tous ces développements (l'industrie textile compte actuellement 48 000 emplois directs et ses produits sont utilisés dans plus de 150 industries différentes), l'industrie textile reste tout de même très sensible à la situation mondiale. En effet, les quotas d'importation varient à tout moment selon les accords signés entre les pays (notamment avec les États-Unis). À première vue, cela semble plutôt inquiétant, car les pays en voie de développement (surtout la Chine) mettent en valeur leur main-d'œuvre à bon marché et leur monnaie faible, mais cela peut aussi être perçu comme prometteur, car les nombreux « tissus techniques » que l'industrie québécoise a été amenée à développer font l'objet d'une demande croissante à travers le monde. L'expérience de notre industrie, la création d'entreprises techniquement avancées et la compétence de notre maind'œuvre sont des éléments positifs qui favoriseront la conquête de nouveaux marchés.

L'industrie textile québécoise se caractérise désormais par une production informatisée, des tâches plus raffinées (nouveaux procédés de filage, de teinture, etc.), une diminution du travail de routine et une nouvelle gamme de produits plus spécialisés : produits de plein air, équipements professionnels (habits de pompier), etc. Les investissements majeurs consentis et l'exploitation de nouveaux créneaux entraîneront d'autres changements au cours des prochaines années, de sorte que l'industrie québécoise du textile pourra à la fois résister à la concurrence et demeurer à l'avant-scène de l'industrie manufacturière.

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