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Sphère d’activité
La minéralurgie
Bien qu'il soit très complexe, le travail dans le secteur de la minéralurgie peut se résumer à extraire, du minerai sorti d'une mine, la matière recherchée, qu'il s'agisse de métaux comme l'or, l'argent, l'étain, etc., ou de minéraux comme l'amiante, la silice et même le diamant. Le minerai étant constitué de diverses substances, il est donc indispensable de procéder à différentes opérations permettant d'éliminer les substances inutiles ou de moindre valeur, afin de pouvoir en arriver à concentrer la matière désirée et, si nécessaire, à la raffiner. Les procédés utilisés peuvent être physiques ou chimiques, exigeant, dans ce dernier cas, un respect rigoureux des normes environnementales relatives au traitement des rejets ou à la valorisation des résidus miniers.
L'automatisation et la mécanisation des opérations sont les clés de l'avenir dans ce secteur : en permettant d'améliorer les techniques d'exploitation des gisements, elles maintiennent l'industrie performante dans un contexte de vive concurrence mondiale (meilleure productivité et plus de précision). Ainsi, la plupart des opérations sont surveillées par des appareils de contrôle à distance, que ce soit à l'étape du concassage, du broyage, du tamisage ou à celle de la concentration des minéraux (par magnétisme, par gravité, etc.).
« Dans ce secteur comme ailleurs, l'introduction des technologies de l'information affecte considérablement les façons de travailler. Le contrôle de la performance des procédés s'améliore constamment par la modélisation et par l'addition de nouveaux senseurs qui permettent de rendre les procédés de plus en plus efficaces. La combinaison de ces nouvelles informations avec les capacités informatiques sans précédent dont nous disposons aujourd'hui enrichit le travail dans les usines de traitement et requiert des employés qu'ils comprennent mieux les variables qui affectent les procédés », explique Jacques Saint-Cyr, directeur général chez COREM. Ainsi, les travailleurs doivent posséder de bonnes capacités d'analyse et de synthèse pour pouvoir résoudre des problèmes scientifiques et techniques de pointe (réglage de certaines machines, etc.). Un bon sens de l'observation est également requis pour prévenir les situations d'urgence qui pourraient se présenter lors de l'utilisation de nouvelles machines (incendie, nuage de poussière, émission de produits toxiques, etc.).
Précisons que beaucoup de travailleurs québécois du secteur ont développé leurs compétences au point de pouvoir travailler à l'étranger. « Le savoir-faire québécois s'exporte facilement. Les gisements du Québec, très variés et d'exploitation souvent difficile, sont un des facteurs qui expliquent la qualité de notre main-d'œuvre. Il faut dire que nombre de compagnies minières basées au Québec et au Canada possèdent également des installations à l'étranger et que plusieurs postes y sont tout naturellement comblés par du personnel québécois », selon M. Saint-Cyr.
Dans ce cas, les travailleurs doivent aimer les défis et la vie de chantier, être compétents en informatique et… aimer voyager.
Comme le Canada est riche en gisements de toutes sortes, il semble donc réaliste de prévoir qu'il y aura de nouvelles découvertes dans ce domaine au cours des prochaines années, ce qui ne manquera pas d'élargir encore les perspectives d'avenir des travailleurs. Signalons enfin que, depuis quelques années, de nombreux prospecteurs explorent le nord du pays pour y découvrir et y exploiter des gisements de diamants, comme c'est le cas à la mine Ekati, située au nord-est de Yellowknife.