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Sphère d’activité

La métallurgie

La métallurgie consiste à transformer le minerai métallique extrait des mines, et déjà concentré par l'industrie minéralurgique, en divers produits non finis, qu'il s'agisse de boulons, de tiges, de tuyaux, de câbles, de lingots ou de feuilles de métal à base de nickel, d'aluminium, d'acier ou encore de plomb. Par la suite, tous ces éléments de base sont expédiés aux divers fabricants de produits finis; ceux-ci leur donnent alors une multitude de formes et en font notamment des objets d'utilité courante (chaises, canettes de boissons gazeuses, etc.) et des pièces de machines industrielles. Le secteur regroupe donc autant les fonderies et les fabricants de charpentes métalliques que les entreprises de soudage, de moulage, de laminage ou de recyclage de métaux.

L'industrie de la métallurgie se porte bien au pays. Selon les données de 2003, on y estimait alors le nombre de travailleurs à près de 30 000 au Québec. On les retrouve principalement dans les secteurs de l'aluminium, de l'acier, du cuivre, du zinc, du magnésium et des ferro-alliages. L'économie de plusieurs régions de la province est même basée sur cette industrie, que l'on pense aux alumineries d'Alcan au Saguenay – Lac-Saint-Jean par exemple.

L'informatisation des procédés et l'arrivée des appareils à commandes numériques permettent d'élargir la panoplie et la complexité des pièces offertes. Ainsi, des alliages à mémoire de forme (matériaux dits « intelligents » qui présentent la souplesse du plastique et la résistance du métal) ont vu le jour au cours des dernières années.

Afin de satisfaire aux normes mondiales élevées en matière de qualité et de fiabilité, les travailleurs doivent avoir une attitude positive face à la nouveauté et des compétences en informatique. À cet égard, plusieurs centres de formation sont à l'écoute des besoins de l'industrie et modifient le contenu des programmes pour permettre aux travailleurs de s'adapter aux réalités du marché.

Il est intéressant de savoir que le Canada est un exportateur d'importance dans le domaine de la métallurgie et qu'il est particulièrement reconnu pour son acier de haute qualité produit à un prix concurrentiel. Il a ainsi pu nouer de nombreuses relations commerciales avec les États-Unis, l'Europe et l'Extrême-Orient. Comme certains travailleurs ont à développer le marché international, la connaissance de l'anglais peut être un atout quand il s'agit de mettre sur pied des partenariats de recherche ou d'effectuer des veilles technologiques.

Dans le domaine de la métallurgie, et quel que soit le métier qu'on y exerce, il faut respecter de nombreuses normes de santé et de sécurité, car c'est un milieu où les risques sont élevés. Chaque geste doit être réfléchi et contrôlé. Les soudeurs et les forgerons jouent avec le feu, les chaudronniers manipulent du matériel sous pression et les couleurs de fonderie opèrent avec du métal en fusion. Les travailleurs doivent donc connaître toutes les normes et faire preuve de vigilance dans l'exercice de leurs fonctions.

Par ailleurs, soumise aux lois environnementales et soucieuse de réduire la quantité de rebuts métalliques, l'industrie métallurgique recycle davantage et contrôle mieux ses rejets. Elle accorde donc une grande importance aux compétences des spécialistes en environnement avec lesquels elle collabore. Ceux-ci doivent être capables de se soumettre à un processus d'apprentissage continu, de manière à s'adapter aux changements en matière de droits environnementaux et à s'impliquer dans certaines étapes du développement technologique des entreprises.

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