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Sphère d’activité
Les arts de la scène
Qu'ils soient humoristes, acrobates ou comédiens, qu'ils se produisent sur les planches ou apparaissent à l'écran, les artistes de la scène ont tous en commun ce talent naturel qui leur permet d'exprimer les idées et les émotions, que ce soient les leurs ou celles des autres! Ces métiers et les productions artistiques qui font appel à eux sont plutôt populaires au Québec. Ainsi, en raison du développement des arts de la scène, le gouvernement a beaucoup investi dans la rénovation de nombreuses salles de spectacles du Québec au cours des 15 dernières années. Les spectacles mis sur pied au Québec sont de plus en plus complexes et ils mélangent de plus en plus les disciplines, repoussant ainsi les limites de la créativité.
Le cirque occupe une place importante dans le paysage culturel québécois. L'inauguration, en 2004, à Montréal, de TOHU, la Cité des arts du cirque, témoigne de l'effervescence de cet art qui est en situation de « réinvention continuelle » au Québec depuis quelques années. Dans ce domaine, les artistes doivent miser d'abord sur une formation de base multidisciplinaire exigeante – combinant les disciplines techniques du cirque à la danse, au théâtre, etc. – et puis sur la formation continue. Celle-ci leur permet de s'améliorer constamment : mieux développer leur personnage, apprendre à « habiter » une scène ou un chapiteau, diversifier leurs compétences (musique ou maquillage, par exemple), etc. Les grosses productions étant très « athlétiques », les artistes du cirque doivent également s'entraîner physiquement et faire preuve de discipline.
Différentes possibilités s'offrent aux nouveaux diplômés des programmes de formation en cirque. Si les cirques québécois embauchent beaucoup d'artistes, il y a aussi des producteurs étrangers qui viennent recruter au Québec. Ceux qui font partie de grosses productions internationales doivent apprendre à bien gérer leur carrière, notamment lorsqu'il est question de signer des contrats avec des Chinois ou des Polonais! Beaucoup d'artistes du cirque fondent également leur propre entreprise, parfois après avoir fait partie de grosses productions. Le marché corporatif est assez ouvert à ce type de petites productions. Les artistes montent alors plusieurs numéros qu'ils doivent ensuite « mettre en marché ». Il doivent donc acquérir des connaissances en matière de création d'entreprise, de demande de bourses et de subventions, de fiscalité, de publicité, etc. Ils doivent également avoir une bonne connaissance technique des appareils nécessaires aux acrobaties, afin de pouvoir les installer rapidement et les adapter aux différentes salles.
L'humour aussi est en bonne santé au Québec! Activité culturelle prisée des Québécois, l'humour a aujourd'hui plusieurs moyens de diffusion : la radio, la télévision, la scène, les magazines, les nouveaux médias, etc. Les humoristes, qui sont parfois engagés pour des soirées d'animation, de la publicité, des spectacles privés (congrès), etc., doivent donc pouvoir s'adapter aux différents médias et publics et être en mesure de produire du matériel humoristique à un bon rythme pour répondre aux besoins des différentes productions. Il y a ainsi une bonne demande en ce qui concerne les auteurs humoristiques, ces idéateurs qui conçoivent les numéros des humoristes de la scène ou de la télévision et écrivent leurs textes. Les techniques vocales, « l'acting » et la mise en scène sont également des aspects du métier que les humoristes peuvent être amenés à développer en cours de carrière.
Du côté des comédiens, les possibilités et les défis se sont diversifiés à cause de l'évolution de la production cinématographique et télévisuelle québécoise, tant en terme de qualité qu'en terme de quantité. Ils gagnent donc, eux aussi, à acquérir des compétences complémentaires (chant, danse, maîtrise d'un instrument de musique, mime, arts du cirque, techniques de masque, improvisation, etc.). Par ailleurs, en 2005, les comédiens ont fait un grand pas dans l'amélioration de leurs conditions socioéconomiques. L'Union des artistes (UDA) a en effet conclu une entente avec Les Théâtres associés inc. (qui regroupe 12 théâtres du Québec et d'Ottawa) concernant la rémunération des heures de répétition. Enfin, les comédiens québécois peuvent également faire du doublage de films américains : si certains sont traduits en France, il y en a cependant de plus en plus qui sont traduits pour le marché québécois. Quelles que soient les voies qui les intéressent, les comédiens ont donc avantage à bien gérer leur carrière, voire à faire appel à un agent.