« Le savoir et la culture « L'expression
Sphère d’activité
La production artistique
Le Québec est reconnu pour être porté sur la culture. Sa situation particulière, sur les plans culturel et linguistique, n'est probablement pas étrangère à ce fait. Ainsi, le besoin d'exprimer cette particularité nourrit certainement la créativité des Québécois, et le besoin de se reconnaître dans les « contenus culturels » influence la demande de produits culturels appropriés. La production artistique se porte donc plutôt bien au Québec et rayonne même au-delà des frontières de la province : il suffit de penser au Cirque du Soleil, dont les différents spectacles font le tour du monde depuis plusieurs années, ainsi qu'aux productions télévisuelles et aux artistes de la chanson qui ont percé le marché international.
Si le Québec exporte davantage de productions artistiques depuis quelques années, on y réalise également un plus grand nombre de productions étrangères, notamment des téléfilms, des téléséries et des films. Il y a quelques années en effet, la faiblesse du dollar, jointe au savoir-faire des techniciens québécois et à l'attrait des différents lieux de tournage, avait amené des producteurs étrangers (surtout américains) à venir tourner au Québec.
Quant au paysage de la production télévisuelle et cinématographique québécoise, il a changé au fil des ans. Il est à présent constitué de nombreuses petites compagnies de production indépendantes qui font de la sous-traitance pour les différents réseaux et les diverses chaînes. L'augmentation du nombre de chaînes spécialisées a en effet amené ces petites compagnies à se spécialiser dans certains genres de production comme les documentaires, les films d'animation ou les téléséries. Le mode de financement de ces productions s'est aussi complexifié : il arrive qu'une production ait une dizaine de sources de financement et il y a de plus en plus de co-productions internationales. Enfin, la tendance est également à la vente de concepts d'émission à l'étranger : Un gars, une fille ou Star Académie en sont des exemples.
Dans un tel marché, plus ouvert à la concurrence, l'industrie fonctionne surtout par projets, mais leur élaboration doit être très avancée avant qu'ils soient acceptés par les réseaux. En fait, environ un concept sur dix est accepté, après quoi il faut encore organiser son financement. Il faut donc beaucoup de passion et de persévérance pour faire sa place dans ce milieu. Bien le connaître et posséder de bons outils en gestion sont évidemment des atouts importants pour y faire son chemin.
En ce qui concerne la technologie, les films étaient surtout tournés en 35 mm autrefois, alors que, maintenant, c'est surtout en numérique. Cela permet de diminuer les coûts de production, de réaliser plus d'effets spéciaux, de faciliter le montage et de multiplier les possibilités de toutes sortes. Par ailleurs, les séquences d'animation 3D insérées dans les films sont souvent réalisées en sous-traitance par des petites entreprises spécialisées.
Du côté des techniciens de scène (décors, costumes, éclairage, bande sonore, mise en scène, direction technique…), le développement de la technologie a changé les méthodes de travail : on utilise de plus en plus souvent des logiciels 3D pour concevoir et visualiser les plans d'éclairage, de décors, etc., et l'équipement (son et lumière) est en constante évolution, de sorte que les travailleurs doivent continuellement s'adapter aux nouvelles techniques. Enfin, à cause également de l'augmentation du nombre de tournées internationales, les écoles de formation ont dû ajuster les contenus de leurs programmes de formation afin de préparer les futurs travailleurs de la production artistique à gérer les différents aspects de la logistique de tels projets : transports, contenants et documents pour les douanes, coûts et organisation des tournées, etc.
En somme, ce sont l'internationalisation des marchés et l'évolution de la technologie qui ont le plus influencé la nature du travail des artisans de la production artistique au Québec au cours des dernières années. Et il semblerait que ce domaine d'activités ait encore de beaux jours devant lui!
Professions en lien avec La production artistique
- Accessoiriste
- Agent d'artiste
- Aiguilleur de télévision
- Annonceur réalisateur du service international
- Assistant à la production (télévision)
- Assistant à la réalisation
- Assistant-technicien de production
- Bruiteur
- Cadreur
- Caméraman
- Cascadeur
- Chargé de programmation (radio, télévision)
- Chef accessoiriste
- Chef constructeur de décors
- Chef opérateur du son
- Coiffeur de scène
- Concepteur de décors
- Coordonnateur de cascades
- Costumier
- Créateur de costumes
- Directeur artistique
- Directeur de la distribution
- Directeur de la photographie
- Directeur de production
- Directeur de production (cinéma, télévision)
- Directeur musical
- Directeur technique (cinéma, radio, télé, théâtre)
- Directeur technique de productions artistiques
- Éclairagiste
- Habilleur
- Idéateur
- Ingénieur du son
- Inspecteur de la santé publique, de l'environnement et de l'hygiène
- Inspecteur de la sécurité au travail
- Instructeur régie-vidéo
- Machiniste de plateau
- Maquilleur-coiffeur professionnel
- Metteur en scène de théâtre
- Ministre
- Monteur de films
- Monteur de son
- Monteur de son
- Monteur de structures en aérospatiale
- Narrateur
- Opérateur de télésouffleur
- Opérateur du son
- Peintre-scénographe
- Perchiste
- Placier
- Preneur de son
- Préposé aux relations avec l’auditoire
- Producteur (cinéma, radio, télévision, théâtre)
- Projectionniste
- Réalisateur
- Recherchiste (radio, télévision)
- Régisseur
- Scénariste-dialoguiste
- Sonorisateur
- Sonothécaire
- Spécialiste en santé et sécurité au travail
- Spécialiste en santé publique environnementale
- Technicien d'effets spéciaux
- Technicien d'entretien en télédiffusion
- Technicien de postproduction
- Technicien de production
- Technicien du son
- Technicien en diffusion et en enregistrement
- Technicien en radiotélédiffusion