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Sphère d’activité

La géomatique

Le fondateur de la ville de Québec, Samuel de Champlain, en procédant à l'arpentage des premières concessions de terres en Nouvelle-France, fut, bien malgré lui, un pionnier en matière d'organisation du territoire! Évidemment, les techniques de l'époque pour explorer, mesurer et cartographier étaient à des années-lumière de celles qui sont utilisées de nos jours!

C'est à la géomatique que l'on doit l'application des grands avantages des technologies informatiques et des connaissances géographiques aux activités d'aménagement et de gestion du territoire. Et, en réponse à la sophistication des technologies, les instruments ne cessent d'évoluer… Donc, au cours de leur carrière, les travailleurs du secteur doivent s'investir dans un apprentissage continu de tous ces nouveaux outils et équipements technologiques!

Actuellement, sur le terrain, la prise de mesures est devenue plus facile et beaucoup plus précise grâce aux techniques de positionnement par satellites (GPS), et, dans les bureaux, de nouveaux logiciels d'arpentage ont été développés. Plus encore, on utilise maintenant des appareils de photogrammétrie – ceux-ci permettent, à partir de photographies aériennes, d'obtenir une représentation spatiale en trois dimensions d'un territoire déterminé – et des systèmes d'information à référence spatiale (SIRS) qui servent à mieux gérer et stocker les informations relatives à un territoire donné.

Au Québec, ce sont les arpenteurs-géomètres qui, en vertu de la loi, ont seuls le droit d'exécuter tous les actes professionnels d'arpentage et de cartographie dans toutes les disciplines de la géomatique : l'arpentage foncier, la gestion foncière, la topométrie, la géodésie et microgéodésie, la photogrammétrie, l'hydrographie, la télédétection et les SIRS. Ils sont près de 1 000 à faire partie de l'Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec. Plus de la moitié œuvrent dans des firmes privées. D'autres sont à l'emploi des gouvernements (ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, ministère des Ressources naturelles, ministère des Transports, par exemple) ou d'organismes parapublics comme Hydro-Québec.

Le piquetage, qui consiste à poser des repères pour déterminer les limites d'une propriété, est sans doute l'aspect le plus connu du travail des arpenteurs-géomètres. Mais les activités de ces spécialistes de la mesure se sont à ce point diversifiées qu'il convient maintenant de parler de champs d'activités multidisciplinaires.

Par exemple, la géodésie et la microgéodésie – sciences utilisées pour déterminer la forme exacte de la Terre et établir des points de repère, notamment dans le domaine de l'aéronautique et dans celui des ouvrages de génie – permettent aux arpenteurs-géomètres, grâce à des mesures de grande précision, de vérifier l'avancement de travaux routiers et d'édifices en construction et d'effectuer des études de déformation de ponts et de barrages. En matière de cartographie, la possibilité de réaliser – en plus des cartes urbaines, topographiques, cadastrales et d'exploitation forestière – des cartes précisant les rives des cours d'eau ou la position des navires et des platesformes de forage constitue un exemple des apports considérables de la géomatique à d'autres secteurs d'activité.

De plus, la connaissance que doivent avoir les spécialistes de la géomatique des différentes dispositions du Code civil en matière de lois et règlements concernant le droit de propriété, l'aménagement et l'urbanisme ainsi que le zonage agricole et l'environnement, les amène à jouer un rôle de conseillers auprès du public, des scientifiques et des professionnels.

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