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Sphère d’activité

La forêt

Relevant en grande partie du secteur public, la forêt québécoise est un immense écosystème qu'on apprend peu à peu à découvrir dans ses différents aspects : il y a sa diversité et les façons de la préserver, mais aussi les importants enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui s'y rattachent.

Étant donné son immense étendue, la forêt publique pose tout un défi en matière de collecte de données. La variété des espèces, l'âge et la hauteur des arbres, la densité des peuplements, l'emplacement des coupes, les parties reboisées, les variations écologiques entre les différents types de sol, les perturbations naturelles, etc., voilà autant d'informations que doivent gérer et utiliser les professionnels qui œuvrent dans le secteur forestier.

Au cours des dernières années, l'exploration de l'écosystème forestier québécois a énormément progressé, de sorte que, sur le plan canadien, le Québec se distingue par la grande connaissance de ses forêts. Bon nombre d'inventaires forestiers sont désormais numérisés, mais il reste encore d'autres pas importants à franchir… Durant les années à venir, il va donc falloir s'efforcer de développer des outils centralisés et interactifs pour pouvoir gérer toutes ces données. On espère que de tels outils auront des effets bénéfiques sur la gestion et les pratiques forestières, car celles-ci ont été critiquées à maintes reprises depuis la fin des années 1990.

Comment assurer le développement durable de la forêt, ainsi que la protection et le maintien de la biodiversité des écosystèmes, tout en étant en harmonie avec toutes ses fonctions? La forêt, c'est en effet bien plus qu'un simple regroupement d'arbres à exploiter! En plus de la matière ligneuse, qui est en grande partie destinée à la fabrication de pâtes et papiers ou transformée en bois d'œuvre, on découvre de plus en plus le potentiel des produits non ligneux pouvant entrer dans la fabrication d'aliments et de médicaments. La forêt joue également un rôle important dans la captation du carbone atmosphérique et elle est le lieu d'un nombre impressionnant d'activités : sentiers d'interprétation de la nature, habitats fauniques, chasse et pêche, activités de plein air, activités récréotouristiques, etc.

Dans le secteur, on investit particulièrement dans les travaux sylvicoles, les calculs de ce que la forêt peut produire et l'étude de différents plans d'aménagement permettant d'assurer la durabilité et la biodiversité des ressources. On investit cependant aussi dans la recherche en matière de protection contre les incendies et de contrôle biologique des insectes et des maladies qui déciment telle ou telle espèce d'arbres.

La pratique professionnelle se voit ainsi au centre de grandes préoccupations auxquelles les divers intervenants, producteurs et protecteurs du milieu forestier, doivent sensibiliser les multiples travailleurs et utilisateurs de la forêt. Pour pouvoir suivre le rythme de l'évolution technologique et celui des grandes questions écologiques soulevées sur la place publique, il devient donc indispensable de mettre les connaissances à jour de manière permanente. À cet effet, l'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec a été particulièrement actif en matière de formation continue et a imposé à ses membres une formation obligatoire sur les nouvelles dispositions de la Loi sur les forêts. À cela s'ajoutent toutes les autres activités de formation pour lesquelles l'Ordre a émis des unités d'éducation continue : Mise en valeur de l'if du Canada, Aménagement des érablières à potentiel acéricole, Verglas et forêt : qu'en est-il cinq ans plus tard?, Aménager la forêt feuillue : contraintes, acquis et défis futurs, pour n'en nommer que quelques-unes.

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