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Sphère d’activité
L'eau
On tourne le robinet et on se sert un bon grand verre d'eau… Le geste est devenu tellement habituel que l'on ne se souvient même plus du moment où on l'a appris. Et rares sont les fois où l'on réfléchit au vertigineux trajet que doit suivre ce précieux liquide, depuis l'endroit où il est capté jusqu'à notre verre! Pourtant, la tuyauterie qui court dans les murs de nos immeubles et de nos maisons, ainsi que toute la canalisation souterraine, ont de quoi impressionner! Heureusement, des ingénieurs et des opérateurs spécialisés dans le domaine de la distribution et du traitement des eaux rendent possible l'approvisionnement en eau potable dans nos cités modernes.
Plusieurs infrastructures des réseaux d'aqueducs et d'égouts ont présentement atteint la limite de leur durée de vie et doivent donc être remplacées. La réfection de ces infrastructures entraîne l'obligation de mettre à jour les compétences des travailleurs. C'est pourquoi leur formation initiale doit constamment être renforcée par des programmes de formation continue et dispensée sous différentes formes : depuis les ateliers de formation en classe jusqu'au compagnonnage en entreprise.
Considérant la diversité des techniques utilisées pour assurer le fonctionnement des installations de captage, de traitement et de distribution de l'eau potable d'une municipalité à l'autre, Emploi-Québec, en collaboration notamment avec le Comité sectoriel de la main-d'œuvre de l'environnement, a mis en place un programme d'apprentissage en milieu de travail. Dans le cadre de celui-ci, les opérateurs du secteur de la production et de la distribution de l'eau potable qui ne possèdent pas d'attestation d'études collégiales doivent obtenir un certificat émis par Emploi-Québec afin que soit reconnue leur qualification. De leur côté, les ingénieurs doivent également gérer les données relatives à l'état des systèmes de canalisation. En effet, la connaissance de leur état et des problèmes propres à chacun (âge, cause de dégradation, conditions du sol, emplacement des infrastructures adjacentes, etc.) est nécessaire pour trouver des solutions novatrices qui prolongeront la durée de vie de ces infrastructures et qui amélioreront les techniques actuelles d'approvisionnement en eau.
Le secteur de l'exploitation de l'eau comprend donc tous les travaux qui se font dans les domaines de la production d'eau potable (que ce soit pour usage domestique ou pour utilisation en milieu industriel, par exemple en pharmacologie, en agroalimentaire et dans l'industrie électrique), de l'assainissement des eaux usées et de la préservation de la ressource hydrique.
Enfin, les préoccupations du secteur ne sont pas seulement d'ordre technique. L'exploitation de l'eau comporte également toute une dimension politique et administrative qu'il serait utopique de vouloir nier. Selon la Politique nationale de l'eau que s'est donnée le Québec en 2002, l'exploitation de l'eau doit se faire par bassin versant. En effet, l'eau ne circule pas au hasard à la surface de la terre : le climat, les précipitations, les écosystèmes, les fleuves et les rivières, tout est intimement lié! Avec un fleuve comme le Saint-Laurent dans lequel se jettent de multiples cours d'eau, le défi, pour le Québec, est d'arriver à mieux saisir la nature de toutes les interrelations qui existent entre les phénomènes relevant de l'hydrologie, de la biologie et du climat. En ce sens, il est indispensable que les professionnels du secteur développent leurs compétences en matière de gestion, car, pour exploiter la ressource de manière responsable, ils devront s'impliquer de plus en plus dans des activités de concertation entre les différents acteurs qui utilisent le même bassin versant.