Quelles seront les compétences clés à l’ère de l’automatisation et de l’intelligence artificielle?
Paru le 17 avril 2019
Par Jonathan Paquet, cofondateur de Boomrank.ca
Les récentes avancées technologiques à l’égard de l’automatisation et de l’intelligence artificielle s’avèrent plus rapides que prévu. Leur intégration à nos vies de tous les jours commence à être de plus en plus visible. Ces avancées font aussi leur entrée dans nos entreprises et organisations et auront un impact inévitable sur le monde du travail, et ce, à très court terme. Ces bouleversements sont souvent considérés comme étant la 4e révolution industrielle.
Le travailleur de demain interagira de plus en plus avec des machines ou des robots plus ou moins évolués. Ces derniers (qui, rassurez-vous, auront rarement une forme humanoïde) se verront confier des tâches répétitives à faible valeur ajoutée. Par conséquent, plusieurs emplois disparaitront, mais une multitude d’autres seront heureusement créés.
Selon une étude récente du World Economic Forum, The Future of Jobs Report 2018, les compétences clés à l'ère de l’intelligence artificielle se divisent en deux classes distinctes.
Les premières sont les compétences propres aux êtres humains (soft skills). Les machines ne pourront remplacer l’humain dans des rôles où l’intervention humaine est nécessaire et irremplaçable. Selon plusieurs experts, la créativité, la persuasion, la collaboration, l’adaptabilité et la gestion du temps sont les cinq compétences qu’il faudra développer pour se démarquer dans notre société de plus en plus numérisée.
La seconde série de compétences regroupe des compétences techniques reliées aux robots et à leur utilité pour remplacer ou interagir avec les humains (ou d’autres machines). La gestion de l’infonuagique, les compétences entourant l’intelligence artificielle et son intégration dans toutes les sphères de la société, la capacité d’analyse de données, la gestion des équipes de travail et les compétences reliées au développement des interfaces numériques (UX design) obtiennent le haut du podium des compétences les plus recherchées.
Nous observons déjà des changements en ce sens dans le monde du travail. Par exemple, plusieurs entreprises industrielles qui prennent le virage 4.0 peinent à combler l’écart de compétences tributaire de l’automatisation de leur chaine de production. Plus d’emplois pourraient être créés si une main-d’œuvre qualifiée était disponible. Toujours selon le World Economic Forum, l’écart entre les nouveaux besoins et la formation aura un impact sur environ 50 % des travailleurs d’ici la fin de l’année 2022. C’est donc dès maintenant qu’il faut développer ces nouvelles compétences!
Une transition est inévitable et elle doit donc s’opérer rapidement. Sans équivoque, les travailleurs de demain les plus demandés seront ceux qui possèdent à la fois des compétences humaines, mais aussi celles plus techniques permettant d’interagir avec les machines et les robots.
Référence
World Economic Forum. (2018). The future of job report. Repéré à http://www3.weforum.org/docs/WEF_Future_of_Jobs_2018.pdf