La confiance en milieu de travail : Donner pour mieux recevoir
Paru le 02 août 2016
Cette chronique est tirée du livre Au tavail, ça roule? Trouvez votre piste pour être bien au travail, écrit par Vicky Bellehumeur, David Lamothe, Marie-Hélène Larouche et Annie Rémillard du Service de placement de l'Université Laval. Le livre a été publié chez Septembre éditeur en février 2016.
Au travail, si vous faites partie d’une équipe qui a du plaisir, qui collabore bien et qui connaît la réussite, tout porte à croire qu’un climat de confiance s’est établi dans votre organisation. Encore faut-il développer cette confiance mutuelle!
Quelques bonnes habitudes à prendre
Bien entendu, développer une relation de confiance ne se fait pas automatiquement. Toutefois, si vous êtes convaincu que ce type de relation peut vous faire grandir et faire grandir l’équipe au sein de laquelle vous évoluez, il ne tient qu’à vous d’adopter des comportements et des attitudes qui en favorisent l’établissement.
Intéressez-vous véritablement aux autres. Vos collègues et votre employeur sont d’abord et avant tout des personnes qui ont une vie, une famille, des loisirs, des intérêts et des valeurs. Apprendre à les connaitre, s’intéresser à qui ils sont et à ce qui leur arrive au travail et à la maison permet d’établir des contacts plus humains. Attention : nul besoin de partir ensemble pour une fin de semaine de cyclotourisme! Un peu d’écoute et un intérêt sincère suffisent pour établir de meilleurs liens.
Partagez, dans la mesure du possible, vos connaissances, votre expertise et votre temps. Donner un coup de main à votre collègue et lui faire bénéficier de votre expérience peut contribuer à lui donner confiance en vous. Par exemple, si l’un de vos anciens confrères est nommé dans un poste similaire au vôtre, n’hésitez pas à aller prendre une bouchée ensemble. Racontez-lui comment vous vous êtes adapté à vos nouvelles fonctions et partagez-lui vos bons et mauvais coups. Vous l’aiderez ainsi à cheminer dans son nouveau poste et il deviendra éventuellement l’un de vos complices.
Si l’un de vos collègues se confie à vous, écoutez-le sans le juger. Surtout, gardez ses propos confidentiels. Il n’est jamais facile de demander de l’aide, de s’ouvrir sur ses difficultés personnelles ou professionnelles ou d’avouer ses limites quant à la réalisation de certaines tâches. Il faut parfois beaucoup d’humilité pour réussir à parler de ses points faibles. Bien entendu, si vous n’êtes pas à l’aise avec les confidences ou si celles-ci sont trop lourdes à porter (difficultés conjugales, dépression, harcèlement, etc.), ne craignez pas de recommander à votre collègue de consulter des ressources qui pourront lui venir en aide. Au lieu de se sentir abandonné, il appréciera cette forme de support. De plus, gardez à l’esprit qu’une personne qui se confie ne recherche pas toujours des conseils ou une opinion sur ce qu’elle vit. Votre écoute, votre ouverture et votre réconfort peuvent tout simplement l’aider à évacuer le trop-plein d’émotions. Cela dit, les confidences ne doivent pas devenir une habitude récurrente. Mettez vos limites en disant, par exemple : J’apprécie que tu me fasses confiance, mais avec les difficultés que tu vis, il serait important que tu demandes de l’aide professionnelle.
En rafale
N’oubliez pas que la confiance n’est pas à sens unique : chacun doit accepter de donner et de recevoir! Voici quelques exemples :
- Supportez sincèrement votre équipe de travail et votre organisation;
- Tenez vos engagements;
- Partagez vos idées, votre savoir et vos habiletés pratiques;
- Reconnaissez vos limites;
- Traitez vos collègues et votre employeur avec respect;
- Soyez ouvert aux propositions des autres;
- Appréciez leur apport au sein de l’organisation;
- Ne participez pas aux commérages;
- Adressez-cous directement aux personnes avec qui vous avez des choses à éclaircir.
Si vos comportements et votre attitude inspirent confiance, vous donnerez peut-être le goût à vos collègues d’en faire autant.