Économie sociale et action communautaire : un secteur d’emploi diversifié, mais méconnu
Par Nathalie Couture, journaliste
Paru le 30 août 2023
Gros plan sur un secteur d’emploi méconnu, aux emplois de plus en plus attrayants. Avec ses 32 domaines d’activités, le secteur d’emploi de l’économie sociale et de l’action communautaire (ÉSAC) est très diversifié. En voici quelques exemples : technologies de l’information, arts et culture, environnement, finances solidaires, tourisme, médias et communications.
Qui sont les employeurs?
Les employeurs de l’économie sociale et de l’action communautaire (ÉSAC) se classent en deux catégories : les organismes communautaires et les entreprises d’économie sociale. Les deux ont pour caractéristiques communes d’être des organismes à but non lucratif ou des coopératives, de posséder une autonomie de gestion, d’être gérés démocratiquement et enfin, d’avoir une mission sociale, c’est-à-dire qu’ils répondent à des besoins de la communauté où ils sont implantés. Les entreprises d’économie sociale ont également une mission économique, mais les profits générés sont complètement réinvestis dans l’organisation.
Travailler en ÉSAC, c’est pour qui?
Vous souhaitez devenir un acteur de changement social? Vous cherchez un emploi qui a un impact concret dans la vie de vos concitoyens? Vous aimeriez participer au processus de décision de votre organisation? Vous voulez vivre au quotidien vos valeurs de solidarité, de coopération, d’équité et d’autonomie? Si cette description vous parle, l’économie sociale et l’action communautaire sont clairement un secteur à considérer pour vous. Et quel que soit votre profil professionnel, avec 200 métiers et professions parmi lesquels choisir, il y a surement un poste qui vous correspond.
De tout pour tous les profils
Parmi toutes les carrières possibles dans ce secteur d’emploi, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire (CSMO-ÉSAC) a dressé la liste des métiers et professions les plus en demande actuellement sur le marché du travail, en les regroupant sous 11 profils d’emploi :
- Organisé-e
- Plus d’une corde à son arc
- Proche de la nature
- Passionné-e de l’animation, des loisirs et du sport
- As du couteau et du service
- Créatif
- Pro de la communication et de la vente
- Actif
- Passionné-e de l’intervention et de l’aide à la personne
- Leaders
- L’éducation me passionne
Pour ne donner qu’un aperçu, vous y trouverez des métiers et professions aussi variés qu’agent de programme, chargé de projet marketing et communication, conseiller en emploi, conseiller en développement collectif, concepteur de contenu pédagogique, etc.
Pour la liste complète des métiers et professions, consultez la page : https://www.csmoesac.qc.ca/pages/faire-carriere-en-esac/decouvrir-les-metiers-et-professions.
Un secteur, plusieurs accès
Pour commencer son parcours en ÉSAC, plusieurs portes d’entrée sont possibles : formation scolaire, bénévolat, stage et participation aux activités de l’organisme. Si la formation vous intéresse, il existe plusieurs programmes préparatoires aux carrières du secteur, du niveau collégial jusqu’au deuxième cycle universitaire.
Pour la liste des programmes de formation, consultez la page : https://www.csmoesac.qc.ca/pages/faire-carriere-en-esac/etudier.
Que vous cherchiez du bénévolat, un stage ou un emploi, une chose est sure, le meilleur moyen de le trouver est simplement de réseauter! Les gens dans le domaine travaillent en collaboration constante avec des réseaux de partenaires et en action communautaire. Les organisations font souvent partie de regroupements d’organismes (locaux, nationaux ou par secteur d’activité). Ainsi, ce sont des milieux tissés serrés qui sont propices au bouche-à-oreille. Quelques conseils pratiques pour vous lancer : ciblez les organismes qui vous intéressent en vous informant sur leurs sites Web et pages Facebook, participez aux évènements publics, rencontrez des gestionnaires et offrez-leur directement vos services.
Des emplois plus attrayants
Tout comme celles des secteurs privé et public, les organisations de l’ÉSAC subissent la pénurie de main-d’œuvre. Elles en souffrent même davantage, victimes d’une certaine méconnaissance du public et du fait qu’elles ne disposent pas toujours de moyens comparables aux organisations des autres secteurs pour attirer et retenir la main-d’œuvre.
Mais bonne nouvelle : la situation s’améliore constamment. Les employeurs du secteur ont travaillé d’arrachepied ces dernières années, avec leurs partenaires gouvernementaux notamment, afin d’être plus compétitifs pour attirer et retenir la main-d’œuvre. Ils sont maintenant en mesure d’offrir des salaires, des conditions de travail et des avantages sociaux plus substantiels. Un nombre croissant d’entreprises et d’organismes offrent maintenant à leurs employés des congés familiaux et un régime d’assurance collective, par exemple.
Ainsi, le secteur de l’économie sociale et de l’action communautaire est de plus en plus généreux envers ses employés, tout en continuant d’offrir des mesures innovantes de conciliation travail-famille-vie personnelle.
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