Travailleur social

Au cégep, Sara Séguin-Baril a étudié en Commercialisation de la mode. Mais un voyage dans son pays natal, le Mali, son parcours d’enfant adoptée ainsi que l’exemple inspirant de sa mère, qui fait du théâtre engagé, lui ont donné le goût de devenir travailleuse sociale et de s’engager auprès des personnes aux prises avec des difficultés.

Sara a tout aimé de ses cours à l’Université de Sherbrooke, en particulier les nombreux jeux de rôles, simulations et ateliers qui permettent de mettre en pratique les apprentissages.

« Dès la première session, j’étais dans le bain grâce à des mises en situation avec des comédiens sur toutes sortes de problématiques. Comme je devais faire des interventions, j’ai su rapidement que j’avais fait le bon choix de carrière. »

Elle donne également l’exemple des laboratoires Agir en situation de pratique où, pendant une semaine, les étudiants s’entraînent sur un cas fictif.

« Par exemple, j’ai eu à intervenir auprès d’un homme alcoolique en conflit avec sa famille. Cette semaine-là, j’ai eu deux rencontres avec lui, ou plutôt avec le comédien qui jouait son rôle. J’ai dû évaluer et analyser la situation et dresser un plan d’intervention. »

Si les exercices pratiques sont stimulants et motivants, la théorie est tout aussi intéressante, souligne-t-elle. Les cours Lois et politiques sociales ainsi que Déontologie et éthique ont figuré parmi ses préférés.

Maman d’une fillette de deux ans et demi, elle doit bien gérer son temps, car le baccalauréat en service social est assez exigeant.

De vrais cas

Au moment de l’entrevue, la jeune femme de 25 ans en était à mi-parcours d’un stage non rémunéré de cinq mois qu’elle effectue au service d’aide psychosociale du Cégep de Sherbrooke.

En première ligne, elle réalise la rencontre d’accueil et d’évaluation des étudiants qui vivent des situations difficiles. Stress, anxiété, dépression, toxicomanie, difficultés financières… les problématiques sont variées. Elle évalue les besoins des étudiants, les aide à trouver des ressources, les dirige vers un psychologue ou un organisme communautaire, leur fournit des coupons d’épicerie, etc.

Une fois par semaine, Sara est de garde à « l’urgence » du service psychosocial.

« J’aime ça, car il faut agir rapidement pour stabiliser la situation et faire diminuer la pression. »

Une fois son baccalauréat terminé, elle se mettra à la recherche d’un emploi pour faire une différence dans la vie des gens. Les dépendances, les troubles alimentaires et l’image corporelle figurent parmi les domaines qui l’intéressent le plus. Mais peu importe où elle travaillera, elle abordera sa profession avec ouverture.